L’Université Diderot, USPC et le Laboratoire ICT (EA 337) – Axe 2 présentent :

« LES MOTS DU GENRE »

Séminaire de recherche 2018-2019

Comité scientifique : Anaïs Albert, Florence Binard, Patrick Farges, Didier Lett.

Organisation : Anaïs Albert, Patrick Farges.

Adresse : Bâtiment Olympe de Gouges, place Paul Ricœur, 75013 Paris
(Métro – RER Bibliothèque François Mitterrand ; tram T3a Avenue de France ; bus 62/89).
Salle 628 (l’accès nécessite de demander un badge à l’accueil)

Présentation

L’histoire du genre pose la question de la nomination et de la classification. Dénaturaliser  les identités de genre passe nécessairement par un rapport critique au langage et par la création de désignations pour mieux nommer ce que l’on cherche à appréhender. Comment dire les identités de genre et les rapports sociaux de sexe, dans une langue qui à la fois décrit et défait son objet ? Les débats récents sur l’utilisation d’une langue épicène et féministe montrent l’actualité de ces questions.

Les concepts foisonnent : genre, rapports sociaux de sexe, intersectionnalité, consubstantialité, queer, agency, transsexualité, intersexualité, etc. La dimension transnationale des études de genre a également ajouté à cette question déjà complexe de la nomination, celle de la traduction de concepts voyageurs, des réappropriations croisées de ces notions.

Pourtant, il existe aussi des « mots du genre » ordinaires, quotidiens, indigènes, forgés par les actrices et acteurs de l’histoire pour décrire leur expérience de l’identité de genre et des rapports sociaux de sexe et auxquels les sources nous donnent partiellement accès. Ces mots, que l’on trouve p. ex. dans la littérature, savante ou populaire, dans la presse, militante ou grand public, mais aussi dans les usages vernaculaires ou les insultes (parfois revendiquées) permettent également de penser le genre par une histoire « au ras du-sol».

Ce séminaire est à la fois un lieu de présentation de terrains d’études variées dans le temps long (de l’histoire ancienne au très contemporain), d’échange sur les outils méthodologiques, et un espace de réflexion épistémologique collective pour affûter notre compréhension de concepts qui parfois s’émoussent à force d’usage.

Programme

18 octobre 2018 : Anaïs Albert (ICT) & Patrick Farges (ICT), « Les mots du genre : notions indigènes et circulations transnationales » (séance introductive).

15 novembre 2018 : Didier Lett (ICT), « Trouver les bons mots pour étudier le genre dans les périodes anciennes : histoire et régimes de genre. »

20 décembre 2018 : Françoise Richer-Rossi (ICT), « Les femmes et leurs représentations dans La casa de papel : affirmation d’un genre ou mauvais genre ? »

17 janvier 2019 : Charlotte de Castelnau-L’Estoile (ICT), « ‘Servi utriusque sexus…’ [Les esclaves de chaque sexe…]. Le mariage des esclaves au Brésil : une histoire genrée. »

21 février 2019 : Florence Gherchanoc (ANHIMA), « Des corps genrés ou comment dire l’altérité du barbare et du citoyen en Grèce classique. »

21 mars 2019 : Florence Binard (ICT), « ‘the drug that is deathless – a woman’s love for a woman’ : perceptions de l’homosexualité féminine en Grande-Bretagne au début du XXe siècle. »

18 avril 2019 : Alexandre Rios-Bordes (ICT), « ‘Nettoyer Newport’ : la menace ‘perverse’ au sein des forces armées étasuniennes, 1916-1919. »

6 juin 2019 : Chloé Tardivel (ICT), « Le traître, le voleur et la putain. Le genre de l’insulte à la fin du Moyen Âge : le cas de Bologne aux XIVe-XVe siècles. »

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