Au revoir Margaret

Margaret Maruani nous a quitté en août 2022, bien trop tôt. Pionnière des sociologues mobilisant la catégorie d’analyse du genre, elle nous a laissé une œuvre sur le travail des femmes, une revue Travail, Genre et Sociétés, et un modèle d’engagement féministe et intellectuel autour des questions sur la place des femmes dans la société où nous vivons. Pionnière aussi dans la structuration des études sur le genre, elle a su depuis les années 1990 rassembler d’autres autour de ses projets intellectuels. Elle nous laisse le MAGE (Marché du Travail et Genre), l’une des composantes majeures de la Cité du Genre. Sa volonté de faire progresser le débat autour du genre est au cœur de la mission de la Cité du Genre. Sans surprise, elle a accepté de siéger au Conseil Scientifique et Pédagogique dès sa création en 2016. Sa présence et son exemple ont conféré une légitimité à nos travaux.  Elle nous lègue une œuvre, une façon de faire et une façon d’être au monde. A Université Paris Cité, au Cerlis, qu’elle a rejoint en 2010, à la Cité du Genre, elle a transmis un modèle de convivialité sur les plans à la fois intellectuel et amical, dans la poursuite de nos engagements.

Elle va nous manquer beaucoup.

Rebecca Rogers pour l’équipe de la Cité du Genre

 

Le MAGE s’exprime ci-dessous et organisera à l’automne des femmages en son honneur.

La revue Travail genre et sociétés et le réseau international et pluridisciplinaire de recherche MAGE (Marche du travail et genre) ont l’immense tristesse de faire part du décès, le 4 août à Valencia, de celle qui les a créés et dirigés durant de nombreuses années.
Le Cerlis (Centre de recherche sur les liens sociaux), dont Margaret Maruani était membre, s’y associe :
Margaret Maruani, Sociologue, Directrice de recherche émérite et Médaille d’argent du CNRS, Chevalière de la Légion d’honneur, pionnière en France et à l’échelle internationale des recherches croisant sociologie et genre appliqué aux questions du travail et de l’emploi, est aussi l’une des premières à faire entrer le champ des études de genre dans les institutions.
Impulsant une recherche féministe, à la fois libre et engagée, elle savait communiquer son enthousiasme tout en étant remarquablement efficace pour organiser et fédérer les énergies.
  C’était une très grande dame de la sociologie. Elle était notre amie.
Elle va nous manquer terriblement, mais nous conservons avec nous ses paroles et ses écrits.
Nous nous associons de tout cœur au chagrin de sa famille.
Vous accéderez à son parcours en français en cliquant ici.
Son parcours a été traduit et publié en anglais, vous pouvez le lire sur https://www.cairn-int.info/journal-travail-genre-et-societes-2021-2-page-5.htm

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