Nous avons le plaisir de vous inviter à la soutenance publique de la thèse de doctorat de Geneviève Pezeu, menée à bien au sein de l’université Paris Descartes et intitulée :

« Coenseignement, coéducation mixité. Filles et garçons dans l’enseignement secondaire (1916-1976) »

La présentation aura lieu le mardi 12 juin 2018, à 9 heures à la Sorbonne. Salle F 673 – Galerie Gerson – escalier G 2 – 1er étage, 54 rue Saint-Jacques 75005 Paris.

La soutenance sera suivie d’un temps d’échange et de convivialité autour d’un brunch auquel vous êtes chaleureusement toutes et tous invité-e-s.

Afin de faciliter l’organisation et sachant que l’inscription est nécessaire pour être autorisé-e à pénétrer dans les locaux de la Sorbonne, nous vous remercions de nous informer de votre présence avant le 5 juin par courrier électronique à l’adresse suivante : gpezeu@gmail.com.

Le jury sera composé de :

  • Christine Bard, Professeure des universités, Université d’Angers, examinatrice.
  • Renaud d’Enfert, Professeur des universités, Université de Picardie Jules Verne, rapporteur.
  • Nicole Mosconi, Professeure émérite des universités, Université Paris-Ouest-Nanterre, examinatrice.
  • Rebecca Rogers, Professeure des universités, Université Paris-Descartes, directrice de thèse.
  • Yves Verneuil, Professeur des universités, Université Lyon 2, rapporteur.
  • Michelle Zancarini-Fournel, Professeure émérite des universités, Université Lyon 1, examinatrice.

Résumé de la thèse en français (English version below) :

La mixité dans l’enseignement secondaire public en France commence avec la présence de filles dans les établissements de garçons, au tout début des années 1920. Le mélange des sexes pour apprendre ensemble s’est appliqué lentement au cours du XXe siècle et s’est imposé tardivement, en 1976, avec les décrets d’application de la réforme Haby. Cette « révolution pédagogique » s’accomplit silencieusement par le biais de circulaires qui autorisent ce qu’il convient de nommer comme du coenseignement dans les collèges et les lycées de garçons.

Le regard historique sur l’évolution de la « coéducation » croise les discours et les pratiques pour mieux comprendre les enjeux de la mixité de sexe et l’évolution des représentations qui lui sont liées. S’appuyant sur les méthodes de l’histoire sociale et celles de l’histoire du genre, elle donne un éclairage nouveau sur la démocratisation de l’enseignement secondaire au XXe siècle.

En variant les échelles d’analyses, la thèse s’attache à montrer comment les élèves et les familles, les professionnel-le-s de l’éducation et les cadres de l’administration publique perçoivent et vivent la mise en pratique de cette organisation scolaire nouvelle. Les représentations cartographiques permettent de situer les établissements coéducatifs dans l’espace national depuis les années trente et au milieu des années cinquante, alors que la norme de la séparation des sexes est encore à l’œuvre.

La démarche chronologique est privilégiée, une première étape s’intéresse aux prémices des expériences de coenseignement dans l’entre-deux-guerres. Pour la même période, dans un second temps, l’analyse des discours permet de croiser les regards portés sur le mélange des sexes et les résistances qui s’expriment dans les différentes sphères de la société. Enfin, le troisième volet présente l’évolution de l’organisation de la mixité depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’au milieu des années soixante-dix. La mixité devient un modèle utile pour assumer la croissance démographique jusqu’à sa légalisation par la loi.

Mots clefs : éducation, coéducation, coenseignement, coinstruction, mixité, élèves, secondaire, filles, garçons, 20e siècle.

Thesis summary:

Mixed-sex education in France’s public secondary schools begins with the presence of girls in boys’ institutions in the early 1920s. The practice of mixing sexes in schools developed over the 20th century, and was imposed belatedly in 1976 with the decrees of application of the Haby reform. Before this law, this  »pedagogical revolution » was applied silently through administrative circulars authorising what was termed coeducation in collèges and lycées for boys.

An historical perspective on the evolution of  »coeducation » requires the examination of the intersection of discourses and practices to unveil the challenges of mixing sexes and the evolving representations related to it. Based on the methods of social and gender history, this dissertation offers new light on the democratisation of secondary education in the 20th century.

Through the application of diverse scales of analysis, the dissertation demonstrates how students and families, specialists of education and managers in public administration perceived and experienced the putting into practice of this new way of organising schooling. The mapping of coeducational establishments functioning in the metropolitan space from the 1930s to the mid-1950s offers insights into the location of these schools at a time when the separating of the sexes is still the norm.

Adopting a chronological approach, the first section of the research reveals how the experience of coeducation began during the period between the two world wars. Through the analysis of discourses of the period, the second section examines the different perspectives and points of views expressed on the topic of coeducation and the resistance it encountered in different layers of society. Finally, the third section analyzes how the organisation of mixed –sex education evolved from the end of World War II until the mid-1970s. It shows that until the Haby reform, mixed-sex education was used pragmatically, as a tool to address the school-age population’s growth.

Mots clefs : Education, Coeducation, Mixed-sex education, secondary schools, girls, 20th century

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