Le CERILAC vous invite à une journée d’études organisée sur le thème

Le corps féminin dans les discours savants et la littérature, du Moyen Âge au XVIIIè siècle

 

Réduire la femme à son corps, que ce soit pour l’exalter ou pour la dénigrer, est une tentation constante dans la littérature et la pensée occidentales depuis le Moyen Âge. L’Occident médiéval est marqué par une domination sociale des hommes sur les femmes, s’appuyant sur des traditions philosophiques et théologiques qui rejettent le féminin vers la chair, quand le masculin est orienté vers l’esprit. Dans les discours scientifiques, depuis l’Antiquité, le corps féminin est généralement considéré comme incomplet, imparfait, faible, et suscite un discours misogyne qui l’essentialise. La littérature se fait l’écho de ces discours, mais elle est également, depuis la période médiévale, le lieu d’une idéalisation du corps féminin, ainsi que de contestations ou de remises en cause de ces modèles (voir la « querelle des femmes »).

La question du corps féminin est centrale si l’on s’intéresse à la place respective du masculin et du féminin et à la représentation du genre dans la pensée et les mentalités, ainsi que dans la littérature, des différentes périodes envisagées.

Pour mieux le comprendre, on se propose de mettre en regard différents types de discours sur le corps féminin, dans des textes scientifiques, médicaux, encyclopédiques, philosophiques, théologiques, juridiques, et des textes littéraires de genres et d’époques divers. Dans quelle mesure les œuvres littéraires reflètent-elles ces conceptions savantes ? S’inscrivent-elles au contraire en contrepoint de ces discours dominants, notamment dans le cas des œuvres écrites par des femmes, comme Christine de Pizan au début du XVe siècle ? On s’efforcera de dégager des lignes de force et de réfléchir sur l’évolution des représentations dans la très longue durée, entre l’Antiquité et la période moderne. Que nous disent-elles sur les mentalités et l’imaginaire des hommes et des femmes de ces temps plus ou moins lointains ? Dans quelle mesure sommes-nous encore peu ou prou tributaires de ces représentations inscrites dans notre mémoire culturelle, et des interrogations ou rejets qu’elles ont pu susciter ?

La journée au lieu à l’Université Paris Diderot, salle Pierre Albouy, Bâtiment des Grands Moulins, aile C, 6ème étage, entre 9h30 et 18h.

Organisation : Anne Paupert et Jean-François Cottier | Cerilac Contacts : apaupert@wanadoo.fr | jffcottier@gmail.com

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