OFFRE DE CONTRAT POSTDOCTORAL
SUJET DE LA RECHERCHE POSTDOCTORALE :
SANTE MENTALE ET ACCES AUX SOINS DES ÉTUDIANT.ES CIS, TRANS, INTERSEXES, NON BINAIRES : ETUDE EXPLORATOIRE PAR RECITS DE VIE
Cette recherche postdoctorale s’intéresse à la santé mentale et l’accès aux soins des étudiant·es cis et non cisgenres de Université Paris Cité. S’intégrant dans un programme de recherche ambitieux en santé mentale porté par l’unité derecherche Inserm en santé publique ECEVE (UMR-S 1123), il s’agira de développer une étude qualitative par récits de vie qui d’une part permettra d’apporter des connaissances nouvelles sur les habitudes en santé des étudiant·es, plus spécifiquement en termes de recours et d’accès aux soins et, d’autre part, explorera leur santé mentale. Le travail cherchera notamment à mettre en évidence les éventuelles spécificités en la matière des étudiant.es non cisgenres par rapport aux cis. Les données recueillies alimenteront le travail préparatoire à l’élaboration et la mise en œuvre d’une enquête épidémiologique de grande ampleur, enproposant un axe « santé mentale des étudiant·es cis et non cisgenres ».
Rattachement de la.du postdoctorant.e : Faculté Sociétés et Humanités, Université Paris Cité
RESPONSABLE SCIENTIFIQUE : Gabrielle HOUBRE
EQUIPE : Cité du Genre (Institut IdEx Université Paris Cité) LABORATOIRE : CERILAC (URP 441)
ADRESSE : Bâtiment C des Grands Moulins, 5 rue Thomas Mann, 75013 Paris.
Le postdoctorat s’effectuera en co-direction : Faculté de Santé, Université Paris Cité
CO-DIRECTRICE : Joëlle KIVITS
EQUPE DE LA CO-DIRECTRICE : Cité du Genre (Institut IdEx Université Paris Cité)
LABORATOIRE : INSERM UMR1123 – ECEVE / Epidémiologie clinique et évaluation économique appliquées aux populations vulnérables
Lieux de travail : ECEVE et Cité du Genre (Université Paris Cité)
TYPE DE CONTRAT : CDD
– durée du contrat : 18 mois
– date de début du contrat : septembre 2022
– quotité de travail : temps complet
FINANCEMENT : Chaire « Genre et prévention en santé » REMUNERATION : environ 2000 €/mois net
PREREQUIS :
– Diplôme : être en possession d’une thèse en lettres, sciences humaines et sociales
– Intérêt pour les questions de genre et de santé
– Langue de travail : français
– Compétences requises : compétences en analyse de données qualitatives, bonne maîtrise de l’anglais (écrit et oral) ; expérience du travail en interdisciplinarité ; compétences en genre (formation et publications appréciées) ; des connaissances surles nouvelles pratiques de recherche (open science) seraient appréciées.
– Aptitudes : appétence pour le travail interdisciplinaire ; bonnes qualités relationnelles
CANDIDATURES :
Date limite de candidature : 1er juin 2022, 12h
A adresser à : Gabrielle Houbre (gabrielle.houbre@u-paris.fr) et Joëlle Kivits (joelle.kivits@parisdescartes.fr)
Les auditions des candidat.es sélectionné.es auront lieu le 29 juin 2022
Le dossier de candidature sera soumis sous la forme d’un seul fichier pdf dont le nom respectera la structure suivante : NOM_Prénom_Postdoc-Genre_ParisCite.pdf
Il inclura :
1- Une lettre de motivation
2- Un CV détaillé mettant en évidence l’intérêt pour les questions liées au genre et à la santé 3- Le rapport de thèse
4- Le projet post-doctoral de 4 pages maximum (times new roman 12 et interligne 1,5) : présentation générale du travail, localisation, objectifs (et hypothèses le cas échéant) ; méthodologie ; calendrier ; références bibliographiques.
PRESENTATION DU PROJET DE RECHERCHE
La Chaire « Genre et prévention en santé », portée par la Cité du Genre, Institut interdisciplinaire de recherche et deformation en études de genre (IdEx), finance un contrat postdoctoral à Université Paris Cité co-dirigé par Gabrielle Houbre(Laboratoire CERILAC, Faculté Sociétés et Humanités) et Joëlle Kivits (Laboratoire ECEVE INSERM UMR1123, Facultéde Santé). Ce contrat postdoctoral relèvera de la Faculté Sociétés et Humanités. L’accent est mis sur l’outil d’analysegenre, promoteur de l’interdisciplinarité entre les LSH et la santé publique.
Contexte
Dans son rapport d’analyse prospective « Sexe, genre et santé », la Haute Autorité de Santé indique par exemple que lasanté des personnes trans reste encore trop peu considérée et constitue un angle mort tant de la recherche médicale que despolitiques de santé. Santé publique France souligne le risque accru pour les trans d’être victimes de violences et l’impactde ces violences sur leur qualité de vie et leur santé. Les deux institutions insistent sur la nécessité de développer davantage de recherches portant sur la santé des trans, en tenant compte des trajectoires de vie particulières, émaillées dediscriminations, entraînant un effet direct et négatif sur leur état de santé : les personnes trans rencontrent des difficultésd’accès aux soins, allant jusqu’à y renoncer ; la santé mentale des personnes trans se trouve particulièrement dégradée.
La population étudiante constitue par ailleurs un groupe vulnérable en termes de santé : recours aux soins moinsfréquents, comportements à risque, faible exposition aux messages de prévention… La précarisation socio-économique queconnaît cette population éclaire certaines habitudes en santé, sans les expliquer complètement. Il convient en effet decroiser les facteurs socio-économiques avec les dimensions de genre, d’âge, d’environnement familial et de position sociale afin de comprendre le rapport complexe qu’entretient la population étudiante à sa santé. La santé mentale constitue un point de fragilité important par rapport à la population générale : 20% des étudiant·es présentent des signes de détresse psychologique, 15% d’entre eux.elles présentent des critères cliniques d’un épisode dépressif caractérisé ; les étudiantes sontsystématiquement plus touchées que les étudiants. La crise sanitaire liée à la covid-19 est venue amplifier le phénomène,dégradant la santé mentale des étudiant·es, en France comme à l’étranger.
C’est dans ce contexte, que nous nous interrogeons sur la santé des étudiant·es cis, trans, intersexes, non binairesplus particulièrement leurs accès et modes de recours aux soins ainsi que leur santé mentale. Le travail chercheranotamment à mettre en évidence les éventuelles spécificités en la matière des étudiant.es non cisgenres par rapport aux cis.
D’approche qualitative, cette recherche vise à produire des données exploratoires, originales et contributives à l’état de connaissances actuelles, éclairant les mécanismes menant à un état de santé et une santé mentale dégradée. L’enjeu de cette recherche postdoctorale est aussi de jeter le pont avec la recherche en santé, plus particulièrement avec les recherches en santé mentale actuellement en cours au sein de l’unité de recherche interdisciplinaire en santé publique ECEVE (INSERMUMR1123).
Projet de recherche
Cette recherche postdoctorale s’inscrit dans le programme de recherche de la Chaire IdEx « Genre et prévention en santé » dont l’objectif principal est de travailler à l’intégration d’une approche par le genre dans les recherches en prévention. En vue de l’élaboration d’une enquête épidémiologique visant à évaluer la santé mentale des étudiant.es, cette recherche postdoctorale aura pour mission d’apporter des connaissances nouvelles sur les habitudes en santé des étudiant·es cis, trans, intersexes, nonbinaires.
Deux axes seront développés par le·a postdoctorant·e. Il s’agira d’une part d’explorer le recours et l’accès aux soins des étudiant·es et d’identifier, au sein des trajectoires de santé et de maladie, les points d’ancrage et de ruptures. D’autre part, le·a postdoctorante aura pour mission de mettre à jour les dimensions constitutives et spécifiques aux populations cis, trans,intersexes, non binaires, de la santé mentale. Dans cette perspective, une étude par récits de vie sera privilégiée.
Le·a postdoctorant.e aura pour responsabilité la réalisation de la revue de la littérature, l’élaboration du cadre conceptuel de larecherche (pourront être notamment mobilisées l’approche intersectionnelle et la littératie en santé), la préparation, la réalisation et l’analyse des récits de vie. Membre de la Cité du Genre et du laboratoire Cerilac, il·elle sera également intégrée à l’équipe projet interdisciplinaire en charge de l’enquête épidémiologique, avec laquelle il·elle interagira afin de présenter lesrésultats de la recherche et de les mobiliser dans le cadre de l’enquête épidémiologique.
Il est attendu que le·a postdoctorant·e valorise sa recherche via des communications dans des manifestations scientifiques, des publications mais également lors d’événements citoyens mettant en lien la communauté scientifique et la société civile.