La Cité du Genre finance deux contrats doctoraux de trois ans (2023-2026) sur des projets interdisciplinaires en études de genre.

 

Contrat doctoral interdisciplinaire de la Cité du Genre « SHS Sciences »

« L’effet des stéréotypes de sexe et de genre sur le développement et l’usage des médicaments / L’exemple des antalgiques opioïdes » 

Luna ARBASSETTE

« Après une double licence Histoire-Science politique à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne, j’ai effectué un master de recherche à l’EHESS. Mes recherches de mémoire ont porté sur la politisation de la santé mentale du point de vue du genre, à travers le cas de la construction du problème de la charge mentale.

J’ai le plaisir de rejoindre la Cité du Genre pour entamer un doctorat sur l’articulation entre genre et médicament à l’Université Paris Cité. Ces recherches doctorales s’inscrivent dans le cadre du financement d’un Contrat Doctoral « SHS – Sciences » par la Cité du Genre. Ce projet de thèse, à dominante sociologique, s’ancre dans une approche interdisciplinaire en études de genre. Il est co-dirigé par Philippe Le Moigne (INSERM – CERMES3 ; Université Paris Cité) et Nadia Benturquia (INSERM ; Université Paris Cité).

Il s’agit d’analyser les effets du genre sur la trajectoire des antalgiques opioïdes. Ces médicaments soulèvent deux enjeux principaux : le traitement de la douleur, au centre du développement et de la prise en charge médicale et thérapeutique ; et les risques de dépendance, au cœur des préoccupations sur les usages de ces médicaments depuis la « crise des opioïdes » aux États-Unis. Je mobiliserai les méthodes des sciences humaines et sociales pour analyser comment le genre intervient à plusieurs « moments » clé de la trajectoire des antalgiques : le temps de la recherche biomédicale, les pratiques de prescription et l’usage des médicaments. »

 

Contrat doctoral interdisciplinaire de la Cité du Genre « SHS »

« Genre et mathématiques dans l’enseignement supérieur et la recherche en France : le cas de l’École Normale Supérieure de Jeunes Filles de Sèvres (1936-1985) »

Elisa DALGALARRONDO

J’effectue une thèse d’histoire sociale des sciences sous la codirection de Karine Chemla (CNRS, SPHERE) et Marie-Claude Arnaud (IMJ-PRG).

Je m’intéresse à l’Ecole Normale Supérieure de Jeunes Filles de Sèvres, un établissement non mixte, ayant existé entre 1881 et 1985. Initialement destinée à former des enseignantes du secondaire, cette école forme également ses étudiantes aux professions de l’enseignement supérieur et de la recherche à partir de 1936. En m’intéressant plus spécifiquement aux sévriennes mathématiciennes, je souhaite produire une histoire de l’Ecole Normale Supérieure de Jeunes Filles de Sèvres par ses actrices et ses acteurs tout en réfléchissant à l’impact de filières de ce type sur la présence de femmes dans l’enseignement supérieur et la recherche en mathématiques.

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