Institut interdisciplinaire de recherche et de formation en études de genre -

2018 : La fraternité en question(s), les rendez-vous du secteur société de l’UNSA Education — le 26/10/2018

https://www.youtube.com/watch?feature=youtu.be&v=IyJcTje3-XE&app=desktop

2017 : Utopie #11 pour le Nouveau Magazine Littéraire

https://twitter.com/Le_NML/status/946424523020296197/video/1

2017 : Interview pour le Datagueule « Liberté, Egalité, Adelphité », web série de France Televisions

S’émanciper par la lecture, genre, classe et usages sociaux des livres — le 14/09/2017

Ré-écoutez la conférence de Viviane Albenga

À écouter des lectrices et des lecteurs faire le récit de leur expérience de la lecture, c’est souvent le même canevas narratif qui se dessine : celui de la libération de soi. La lecture permettrait d’ «accomplir» une trajectoire de vie fictive quand la trajectoire réelle ne remplit pas toutes les promesses escomptées, en raison de la force des injonctions sociales. S’émancipe-t-on par la lecture des limitations imposées par son appartenance sociale et sexuée ?

Ce livre explore les possibilités et les limites de l’émancipation par la lecture à partir d’observations et d’entretiens biographiques recueillis pendant trois ans auprès de grands lecteurs et lectrices participant à des cercles de lecture. Ces derniers développent un souci de soi dans leurs pratiques de lecture, qui ouvre des possibilités de transgression à l’égard des normes de genre, tout en servant d’appui à la recherche d’une légitimité littéraire. Les clivages entre lecteurs et lectrices, entre masculinités et féminités, vont jouer un rôle essentiel dans la détermination de ce qu’il est légitime de lire ou non. On constate également que les identifications repérables dans les lectures sont profondément sexuées mais permettent d’élargir l’espace des possibles grâce aux personnages et auteures femmes, homosexuel.le.s et féministes.

Les violences conjugales, du combat féministe à la cause publique — le 01/06/2017

Ré-écoutez la conférence de Pauline Delage

Si la violence conjugale est aujourd’hui reconnue comme une question de société légitime, il n’en a pas toujours été ainsi. C’est grâce aux mobilisations féministes des années 1970, qui définissent alors la violence dans le couple comme une violence faite aux femmes – produit des rapports de domination entre les hommes et les femmes -, que ce phénomène est sorti de la dénégation sociale dans laquelle il était tenu. Comment une cause féministe devient-elle un problème public dont s’emparent les associations, les institutions internationales et l’État ?

À travers la question des violences conjugales et en comparant des cas français et américain, à Paris et à Los Angeles, Pauline Delage analyse avec acuité quelles sont, de part et d’autre de l’Atlantique, les formes légitimes de l’intervention publique dans le domaine de l’intime et des inégalités sexuées.

Droit de la non discrimination au travail : Résistance et évolution systémique — le 14/12/2016

Ré-écoutez la conférence de Marie Mercat-Bruns

L’ouvrage Discrimination at work est disponible gratuitement sur le site de Luminosa.

La comparaison des causes et des effets des discriminations fondées sur l’âge, la maternité, l’appartenance syndicale ou le sexe permet de faire apparaître les enjeux de la discrimination systémique dans l’emploi. Cette notion, absente du droit français, offre une grille de lecture de phénomènes discriminatoires contemporains comme « le plafond de verre ». C’est l’occasion d’envisager les tensions que suscite son évocation et de repérer les clés éventuelles d’une nouvelle lecture de certaines catégories du droit privé et ses incidences institutionnelles sur l’emploi avec l’adoption récente de l’action de groupe « Discrimination ».

Présentation « Pour une égalité sans conditions » au TEDx ChampsElyséesWomen — le 4/11/2016 à la salle Pleyel

https://www.youtube.com/watch? v=x__dZsz9zmY

 

La cause des femmes dans l’Etat : une comparaison France-Quebec — le 11/10/2016

Ré-écoutez la conférence d’Anne Revillard

L’Etat peut-il penser la cause des femmes ? L’amélioration du statut social des femmes et la déstabilisation des inégalités entre les sexes ont constitué une des transformations sociales les plus marquantes du XXe siècle. Cet ouvrage montre comment des institutions gouvernementales ont participé à cette dynamique de changement social, en s’intéressant aux Secrétariats d’Etats, conseils consultatifs et autres instances étatiques qui, depuis les années 1960, ont été chargés d’une mission de promotion des droits et du statut des femmes. Dans le cadre d’une comparaison franco-québécoise inédite, l’auteure présente les actrices, les institutions et tes orientations des politiques d’égalité depuis leurs origines jusqu’à leurs questionnements contemporains (gender mainstreaming, diversité).

Prenant appui sur une enquête de terrain approfondie, l’ouvrage mobilise des portraits de pionnières de ce « féminisme d’Etat », mais aussi des témoignages de ses actrices moins visibles, défendant la cause des femmes par un travail administratif plus feutré. Il évoque les débats qui ont marqué cette politique au fil des années, de l’égalité professionnelle à la lutte contre les violences, de la remise en question des stéréotypes sexués à la parité. A partir d’une démarche de politique comparée et de sociologie de l’action publique, l’auteure montre comment politique contestataire et politique publique s’articulent pour ces institutions promouvant la cause des femmes dans et par l’Etat.

La Sexuation du monde — le 23/02/2016

Ré-écoutez la conférence de Geneviève Fraisse

L’ère démocratique, initiée par la Révolution française, fut l’occasion d’une double polémique : les femmes pouvaient-elles être citoyennes ? Les femmes pouvaient-elles être artistes ? La famille plutôt que la cité, la muse plutôt que le génie, arguaient bien des hommes qui n’étaient pas tous réactionnaires.
L’ouvrage revient sur les conséquences de ce moment fondateur en soulignant plusieurs problématiques : faut-il analyser la domination ou l’émancipation ? Comment rendre compte de la contradiction des égalités ? La subversion féministe fait-elle le lien entre la logique égalitaire et la singularité de la création artistique ?

De Poulain de la Barre, philosophe du XVIIe siècle, à Jacques Rancière, penseur contemporain, avec Virginia Woolf comme avec Simone de Beauvoir, la généalogie de l’égalité des sexes montre que les questions posées sont essentielles à la modernité : celle du préjugé insoluble, ou de la jouissance revendiquée, celle de la stratégie subversive et de la mesure de l’émancipation des femmes, celle de la pensée féministe aux prises avec l’héritage de la tradition occidentale. Cet ouvrage rend compte du dérèglement de cette tradition.

Les femmes dans les expositions internationales et universelles (1878-1937) Actrices et objets des savoirs

Revoir les vidéos du colloque sur le site du MAGE

Les femmes ont participé aux expositions internationales dès la première à Londres en 1851, au même titre que leurs collègues exposants ou animateurs de l’exposition masculins. Si les historien-ne-s et historien-ne-s de l’art ont étudié les enjeux autour de la représentation de la contribution féminine aux richesses matérielles et immatérielles de leurs nations respectives, la place des femmes dans les expositions universelles en général n’a pas fait l’objet d’études systématiques ou comparatives. L’objectif du colloque est de réfléchir collectivement à la manière dont les femmes investissent les lieux des expositions (par leurs créations artistiques, leur travail, leurs associations ou leurs réseaux…) afin de cerner les caractéristiques des subjectivités à l’œuvre. Les bornes chronologiques retenues engagent les communicant-e-s à penser leur contribution dans le contexte plus large de la modernité esthétique, du mouvement féministe national et/ou international et de l’avènement de l’ère de la consommation

When Young is Old. Mamma’s boys and Low fertility in Italy — le 28/01/2016

Ré-écoutez la conférence de Maya Judd

The deep drop of fertility rates in Italy in the mid-90s to among the lowest in the world led to a flurry of theorizing, ranging from economic to cultural explanations. Yet, a gender perspective has remained remarkably absent in the study of this demographic puzzle, especially with regard to the role of men in reproduction. This research forms part of a larger body of work in which I examine important demographic points within Italian men’s lives, which directly affect their reproductive choices. Here, I focus particularly on Italian men’s late departure from the parental home. Indeed, as of 2014, 58% of Italian men aged 25 to 34 still lived at home, compared to the EU average of 28%. Using rich ethnographic data from Padua, I examine the intriguing intersection of strong intergenerational family ties and men’s late departure from the parental home. My findings suggest that a shared perception of “eternal youth” – particularly in comparison with the previous generation – influences the configuration of family relations, the distribution of economic resources, and, ultimately, reproductive decisions and attitudes towards parenting.

Les origines des politiques d’égalité des sexes dans la Communauté européenne — le 02/11/2015

Ré-écoutez la conférence de Laura Frader

Le Traité de Rome de 1957 qui a établi la Communauté économique européenne a marqué un pas inattendu vers l’égalité des hommes/femmes. Suite à l’insistance de la France, les ministres d’étrangers des pays fondateurs ont obligé les états-membres d’établir l’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes par l’inclusion de l’Article 119. Cet article était d’une importance majeure — non pas seulement en établissant l’égalité de rémunération comme un principe fondamentale, mais aussi parce qu’il a facilité d’autres mesures: directives, résolutions et droit communautaire. Mais dans le contexte de l’après-guerre, l’inclusion de ce principe n’était pas du tout évident et a été en plus a été le sujet de beaucoup de controverse. Un regard en arrière aux douze ans qui suivaient la deuxième guerre mondiale montre l’importance des « troubles de genre » dans la période qui précédait la construction de la Communauté économique européenne et quelques-uns des premières résultats de cette Article importante.

La bataille de la parité

Ré-écoutez la conférence de Laure Bereni

Comment les quotas sont-ils devenus une évidence républicaine ? Pourquoi l’équivalence numérique des sexes s’est-elle imposée comme le miroir de l’égalité dans les lieux de pouvoir ?
Ce livre retrace l’histoire de l’idée de parité, en éclairant ses continuités et ruptures avec le féminisme des années 1970, les mobilisations qu’elle a suscitées, et les résistances tenaces auxquelles elle s’est heurtée avant de faire norme et loi.
Au fil de cette histoire, ce sont les prémisses des perceptions contemporaines de l’égalité et de la différence des sexes qui se donnent à voir. Au-delà, ce livre offre un nouveau regard sur la dynamique des contestations collectives et du changement social. En dégageant les contours d’un « espace de la cause des femmes », il met à l’épreuve les oppositions routinières entre mobilisations élitistes et populaires, mouvements sociaux et institutions, progressisme et conservatisme.

Égalité sous conditions : genre, parité, diversité — le 18/05/2015

Ré-écoutez la conférence PRESAGE-CEVIPOF par Réjane Sénac

Que disent les usages contemporains de la parité et de la diversité ainsi que les controverses sur la prétendue théorie du genre du principe d’égalité à la française ? En quoi permettent-ils de comprendre la persistance des inégalités sociales et économiques malgré l’égalité proclamée dans le droit ?

En ces temps de crise économique et la défiance politique, il n’existe pas de consensus sur le sens du principe d’égalité, sur ses justifications publiques et sur les moyens à mettre en œuvre pour l’atteindre. L’analyse croisée de rapports, de discours, de données quantitatives et d’enquêtes qualitatives montre qu’en transformant les facteurs d’exclusion, puis de discrimination, en facteur d’inclusion, la promotion de la parité et de la diversité porte une égalité sous conditions de performance de la différence. Inclus.es pour la plus-value de leur singularité, les femmes et les racialisé.e.s sont en effet enjoint.e.s de « performer » leur.s différence.s, au sens à la fois de les rentabiliser et de les théâtraliser.

Les politiques d’inclusion au nom de la richesse des différences ou/et de la mixité ne remettent pas en cause la dimension centrale que joue la complémentarité sexuées et racialisées dans l’ordre politique. Elles l’utilisent au contraire comme une justification et une condition. Elles contribuent ainsi au tournant néolibéral, dans la mesure où elles se réapproprient les approches critiques, en particulier féministes et postcoloniales, allant jusqu’à marchandiser le principe d’égalité.

Afin que l’égalité retrouve une épaisseur politique, n’est-il pas temps de dénoncer cette ruse de la raison néolibérale qui consiste à la paralyser, voire à l’empoisonner, en l’exaltant ?

Xerfi Canal : « Les inégalités femmes-hommes en France » — le 09/04/2015

https://www.youtube.com/watch? v=-wRfR8Tfbjk

 

Vivendi et PRESAGE co-organisateurs du colloque « Fiction & Genre » — le 26/03/2015

Ré-écouter le colooque sur le site de Culture(s) with Vivendi

Réunir les chercheuses, spécialistes du petit et du grand écran, ainsi que les professionnels du cinéma et de la télévision, confronter leurs analyses et leurs expériences, les questionner sur la place des femmes dans la création artistique, tel est l’objectif de cette rencontre inédite, organisée par PRESAGE (Programme de Recherche et d’Enseignement des SAvoirs sur le Genre) et par Vivendi, le 26 mars à Sciences Po.

Les métiers ont-ils un sexe ?

Ré-écoutez la conférence de Françoise Vouillot

En France, seuls 12% des métiers sont mixtes. Aux hommes la production et l’ingénierie, aux femmes l’éducation, la santé, le social. Existerait-il des métiers plutôt féminins ou plutôt masculins ? Filles et garçons auraient-ils des aptitudes spécifiques qui les orienteraient « naturellement » vers des professions différentes ? L’objet de ce livre est de démonter les ressorts de la division sexuée du travail, porteuse d’inégalités, et de révéler tout l’intérêt pour la société d’une réelle mixité des métiers. Cet ouvrage aborde notamment, chiffres à l’appui, l’influence des stéréotypes de sexe, des pratiques des personnels pédagogiques et de l’histoire des politiques d’éducation sur l’orientation des filles et des garçons. Les nombreuses citations et zooms informatifs apportent un éclairage essentiel sur les études existantes et les initiatives développées pour favoriser la mixité des métiers. La collection égale à égal compte désormais quatre titres disponibles sur le site des éditions Belin et en librairie.

l’Emancipation créatrice, journée autour de l’œuvre de Geneviève Fraisse — le 03/02/2015

Réécoutez les débats et les interventions organisés autour de l’œuvre de Geneviève Fraisse.

1ère partie :

2ème partie :

Programme :

Introductions

  • Richard Conte, professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur de l’institut ACTE (Arts-Créations-Théories-Esthétiques) UMR. Sorbonne / CNRS
  • Hélène Périvier, économiste, OFCE, coresponsable de PRESAGE, Programme de Recherche et d’Enseignement des SAvoirs sur le GEnre
  • Françoise Gaill, directrice de recherche émérite au CNRS, ancienne directrice de l’Institut Ecologie et Environnement (INEE), conseillère scientifique à l’INEE

Dialogue

  • Jacques Rancière, professeur émérite à l’université Paris 8, département de Philosophie
  • Geneviève Fraisse, directrice de recherche émérite au CNRS (Philosophie), comité scientifique de PRESAGE

Excluding politics : For a history of muses and ruses : Penelope Deutscher, professeure au département de Philosophie, Northwestern University, Evanston, IL

Une histoire émancipatrice Florence Rochefort, historienne, CNRS (GSRL), présidente de l’Institut Emilie du Châtelet (IEC)

Réponse de Geneviève Fraisse

Ménage et remue-ménage dans les concepts : Margaret Maruani, directrice de recherche au CNRS, CERLIS/université Paris Descartes, directrice du Mage et de Travail, genre et sociétés.

Les contretemps de la création Stefania Ferrando, doctorante en Etudes politiques (EHESS/institut Marcel Mauss – LIER)

Identité, égalité et émancipation Patrick Savidan, professeur des universités à l’université de Poitiers

Intermède musique Joëlle Léandre

Table ronde l’émancipation créatrice

  • Présidée par Hélène Périvier
  • Laure Adler, écrivaine et productrice à Radio France
  • ORLAN, artiste
  • Sabine Prokhoris, psychanalyste et philosophe

 

Les Excès du Genre, nouvel ouvrage de Geneviève Fraisse — le 09/12/2014

Télécharger la conférence

Les Excès du genre offre une perspective originale tant sur la polémique sexe/genre que sur la critique des stéréotypes et l’usage de la nudité en politique. Pionnière dans le domaine des « études de genre », Geneviève Fraisse observe ces débats violents de l’oeil critique d’une chercheuse qui a résolument privilégié la généalogie politique de l’émancipation des femmes et l’examen de la tradition philosophique, plutôt que la discussion sur l’identité et les identités.

S’il s’agit de valider un nouvel objet de pensée, le concept de « genre » ne saurait s’entendre ni comme simple outil ni comme théorie radicale. « Genre est un mot en excès, car la question qu’il traite déborde l’ordre établi.

De quoi parle-t-on avec les « stéréotypes de genre » ? De changer les images des femmes et des hommes pour transformer la réalité ? La lutte contre les stéréotypes n’est-elle pas plutôt la meilleure façon d’en reconduire la puissance ? Et de quoi témoigne alors la nudité en politique ? L’usage du nu, du corps porteur de slogans (les Femen, par exemple) renvoie à l’histoire lointaine (occidentale) de la nudité comme vérité, et de la femme nue comme image de la vérité. Auquel cas, la nudité serait elle-même un geste public.

Les Suffragettes : Ni paillassons, Ni prostituées — le 20/11/2014

Vidéo actuellement inaccessible

Réalisatrice : Michèle Dominici – Productrice : Karina Si Ahmed – Image et Compagnie – Durée 52’- Diffuseur : Arte, RTS Avec la participation de la Procirep et du Centre National de la Cinématographie – Conseillère historique: Myriam Boussahba-Bravard

C’est l’histoire d’une révolution, d’une lutte acharnée afin d’obtenir l’impensable à l’époque : le droit de voter. De la fin du XIXe siècle à 1928, en à peine 60 ans, celles que l’on a surnommé les Suffragettes ont fait passer le Royaume-Uni du vote censitaire au suffrage universel, en redéfinissant totalement la notion de citoyenneté. Ce documentaire propose de suivre le combat de cinq de ces femmes qui ont consacré leur vie à cette lutte sans merci, les unes prônant la désobéissance civile, ou le lobbying auprès des députés et des Lords, les autres faisant le choix de l’action violente, jusqu’à la prison, et même la mort. Quel que soit le choix des armes, le combat contre le gouvernement fut sans merci. Grâce à leur détermination farouche, un sens politique aigü et des stratégies d’une grande modernité, elles ont finalement remporté cette bataille… pour l’égalité et la justice. 

Un quart en moins, des femmes se battent et obtiennent l’égalité des salaires — le 14/10/2014

Ré-écoutez la conférence de Rachel Silvera

Malgré les lois, discours, et chartes, le salaire des femmes reste inférieur d’un quart à celui des hommes. Portant un nouveau regard sur cet écart, Rachel Silvera montre qu’il est possible de gagner sur ce front. Elle rappelle l’histoire du « salaire d’appoint ». Au XIXe siècle, on considérait qu’il n’était pas vital pour les femmes de travailler ; elles pouvaient compter sur « Monsieur Gagne-pain ». Un modèle qui pèse encore… au XXIe siècle. Néanmoins, ces dernières années, des femmes – pas toujours syndiquées ou féministes –, ont prouvé qu’elles étaient victimes de discrimination salariale et ont gagné leurs procès, obtenant parfois des rappels de carrière conséquents. Rachel Silvera leur donne largement la parole, offrant des témoignages aussi divers qu’édifiants. Ce livre, à jour de la jurisprudence la plus récente, leur donne de nouveaux moyens d’en finir avec des inégalités d’un autre âge.

Musiciennes — le 08/04/2014

Ré-écoutez la conférence de Hyacinthe Ravet

Sur le devant de la scène : une diva ovationnée, une chanteuse de pop adulée, une pianiste célèbre faisant onduler ses longs cheveux. Mais sur le podium, point de femme dirigeant de la baguette un orchestre symphonique…

Cette enquête lève le voile sur les difficultés, les luttes et les victoires des femmes interprètes. Leur rapport à la musique y est repensé dans son ensemble : pourquoi une petite fille se met-elle à la flûte plutôt qu’au trombone ? Comment une jeune femme s’intègre-t-elle dans un orchestre largement composé d’hommes ? Et dans un couple musicien, comment se négocient la pratique musicale, la vie de famille, la visibilité professionnelle ?

Malgré les exceptions, le monde de la musique conforte les inégalités à l’œuvre dans le reste de la société. Musique savante ou populaire, en termes de parité, tout reste à faire.

Cerveau, sexe et préjugés — le 27/11/2013

Ré-écoutez la conférence de Catherine Vidal

Avec l’avancée des connaissances en neurosciences, on serait tenté de croire que les idées reçues sur les différences cérébrales entre les femmes et les hommes ont été balayées. Or médias et magazines continuent de nous abreuver de vieux clichés qui prétendent que les femmes sont « naturellement » bavardes et incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient nés bons en maths et compétitifs. Ces discours laissent croire que nos aptitudes et nos personnalités sont câblées dans des structures mentales immuables. Or les progrès des recherches montrent le contraire : le cerveau, grâce à ses formidables propriétés de « plasticité », fabrique sans cesse des nouveaux circuits de neurones en fonction de l’apprentissage et de l’expérience vécue. Garçons et filles, éduqués différemment, peuvent montrer des divergences de fonctionnement cérébral, mais cela ne signifie pas que ces différences sont présentes dans le cerveau depuis la naissance, ni qu’elles y resteront ! L’objectif de cette conférence est de donner à comprendre le rôle de la biologie mais aussi l’influence de l’environnement social et culturel dans la construction de nos identités de femmes et d’hommes.

Discriminations en droit du travail : dialogue avec la doctrine américaine — le 01/10/2013

Ré-écoutez la conférence de Marie Mercat-Bruns

Comment mieux appréhender les discriminations directes et indirectes ? En quoi le harcèlement peut-il révéler des discriminations systémiques ? Quelles sont les particularités de la discrimination fondée sur la religion, le sexe, l’âge ou le handicap ? Une série d’entretiens avec des chercheurs américains suivis d’observations de l’auteur, sert de prétexte à l’étude d’un champ relativement nouveau : la non-discrimination en droit du travail. Elle fait partie du socle des droits fondamentaux de l’ordre juridique international et national. En outre, l’évocation outre-Atlantique de l’égalité et de la diversité renvoie à une interprétation et une critique des normes, qui mettent en perspective les notions françaises et européennes. Apparaissent certains enjeux de la non-discrimination en Europe, où la catégorisation des personnes est au coeur du droit social. Le droit comparé est ici mis à l’honneur : il permet de réfléchir à la portée théorique et pratique du droit de la non-discrimination.

Le féminisme en mouvement : des années 1960 à l’ère néolibérale — le 22/05/2013

Revoir la conférence de Nancy Fraser

Vue d’aujourd’hui, l’histoire du féminisme américain depuis les années 1960 apparaît comme un drame en trois actes. Dans un premier temps, le mouvement de libération des femmes naît comme une force insurrectionnelle visant à faire voler en éclats une politique technicisée et un imaginaire social-démocrate qui avait occulté l’injustice de genre. Ensuite, alors que les énergies utopiques commencent à s’épuiser, le féminisme est aspiré par la politique de l’identité. Ses élans transformateurs se trouvent canalisés vers un nouvel imaginaire politique qui place « la différence » au premier plan. Passant de la redistribution à la reconnaissance, le mouvement déplace son attention vers la politique culturelle au moment où un néolibéralisme naissant déclare la guerre à l’égalité sociale.

Enfin, depuis que le néolibéralisme est entré en crise, les conditions semblent réunies pour voir un féminisme revigoré rejoindre d’autres forces d’émancipation cherchant à assujettir des marchés déchaînés à un contrôle démocratique. Ainsi, le mouvement pourrait récupérer son esprit insurrectionnel tout en approfondissant les idées qui le caractérisent : sa critique structurelle de l’androcentrisme inhérent au capitalisme, son analyse systémique de la domination masculine et ses propositions d’amendements, informées par le genre, de la démocratie et de la justice.

Les Algériennes contre le code de la famille : la lutte pour l’égalité — le 18/04/2013

Ré-écoutez la conférence de Feriel Lalami

Loi discriminatoire promulguée en 1984, le code de la famille va à l’encontre de l’égalité entre les hommes et les femmes, promise pendant la lutte pour l’indépendance et énoncée parla Constitution. Ilcristallise les actions menées par les Algériennes qui militent pour cette égalité.

Malgré un environnement politique fait d’obstacles et de contraintes – poids de la période coloniale qui a réduit le statut des femmes à un enjeu d’identité nationale ; limites imposées aux libertés publiques par un régime autoritaire ; cycle de violences extrêmes des années 1990 qui a paralysé l’activité politique et compromis la poursuite du mouvement – les associations ont toujours su, avec pragmatisme, trouver de nouvelles ressources, en particulier au niveau international.

Un siècle de travail des femmes en France : 1901-2011 — le 25/03/2013

Ré-écoutez la conférence de Margaret Maruani & Monique Meron

Compter le nombre de femmes au travail dans la France du XXe siècle et conter l’histoire de ces chiffres, telle est l’ambition de ce livre. Au prix d’une recherche de grande ampleur, les auteures ont rassemblé – pour la première fois – les statistiques du travail, de l’emploi et du chômage des femmes de 1901 à 2011, ces chiffres basiques que l’on peine à retrouver dans le labyrinthe des publications statistiques. A rebours des idées reçues, cet ouvrage met en évidence le poids indiscutable de l’activité laborieuse féminine dans le fonctionnement économique, sa remarquableconstance, en dépit des crises et des récessions, par-delà les périodes de guerre et d’après-guerre. Jamais moins du tiers – et désormais près de la moitié – de la population active : telle est la part des femmes dans le monde professionnel au XXe siècle enFrance. Telle est la portée de leur force de travail. Au fil des recensements de la population, les auteures analysent les fluctuations de la division sexuelle du travail, des métiers d’antan aux professions d’aujourd’hui, et décryptent, d’un début de siècle à l’autre, les illusions d’optique statistique.

Colloque MAGE-PRESAGE — le 04/03/2013

MAGE et PRESAGE ont organisé un colloque international à Sciences Po « Travail et genre : variations France-Etas-Unis »

Retrouver le colloque en vidéos

Le « féminisme islamique » à l’épreuve des révolutions et contre révolutions arabes — le 19/02/2013

Ré-écoutez la conférence de Wassyla Tamzali

La question de la liberté est au cœur du débat sur les femmes dites musulmanes ou issues de cultures dites musulmanes. La réponse dominante est une réponse qui porte la marque du post-modernisme plus qu’aucune autre, on peut dire qu’elle est le cœur de la démarche postmoderne. C’est par une tautologique désinvolte que les postmodernes balayent de la main des siècles de luttes: on est libre parce qu’on est libre d’être libre. Résultats : on fait ce que l’on veut pour peu que l’on dise qu’on le fait librement, et ce que l’on fait est part de la liberté en générale. Ainsi se mettre en esclavage volontairement est un geste qui «produit » de la liberté. Si j’acceptai volontairement d’être la deuxième, troisième ou quatrième épouse d’un homme algérien ou marocain mon « choix » ferait de la polygamie une pratique de liberté. Je choisis de me voiler, le voile devient un symbole de liberté. Je ne suis pas contre la pratique du voile, chacune est libre de faire ce qu’elle veut, mais je m’insurge contre les discours qui font du voile un paramètre de la liberté des femmes. C’est ce que nous dit féminisme islamique.

Les féminismes en Europe 1700-1950, une histoire politique — le 29/01/2013

Ré-écoutez la conférence de Karen Offen

Cet ouvrage ambitieux retrace l’histoire des défis féministes à l’hégémonie masculine à travers l’Europe continentale. Une grande place est accordée àlaFrancemais l’auteure a rassemblé une riche documentation comparative. Son récit, qui se déroule sur deux cent cinquante ans, balaie tout l’espace européen, sans oublier les organisations féministes internationales et transnationales. À un autre niveau, cet ouvrage démêle un enchevêtrement d’idées fausses et démystifie des polémiques contemporaines : pour Karen Offen, la différence des sexes et ses conséquences sont au cœur même de la pensée et de la politique qui définissent la condition humaine.

Rencontre exceptionnelle entre Eve Ensler et Françoise Héritier — le 23/01/2013

One Billion Rising & le programme PRESAGE ont débattu autour des questions des violences faites aux femmes.

L’égalité femmes-hommes au défi de la diversité — le 13/12/2012

Ré-écoutez la conférence de Réjane Sénac

De quelle manière la diversité « à la française » éclaire-t-elle les enjeux et les limites de l’opposition entre une tradition républicaine universaliste réputée en crise et un modèle multiculturaliste au cœur d’un monde globalisé ?

« Liberté, égalité, diversité »: les fondements de la République française doivent-ils être reconsidérés au nom de la modernité ? Au-delà de sa dimension apparemment consensuelle, la diversité interroge les tensions entre politique d’égalité et politique de l’identité, république indivisible et société de la reconnaissance. « Entre universalisme et multiculturalisme, s’agit-il d’un nouveau paradigme occultant ou repensant les rapports de pouvoir et leur articulation, en particulier entre sexisme et racisme ? »

Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du Gouvernement — le 12/11/2012

Ré-écoutez la conférence de Najat Vallaud-Belkacem

le 12 novembre, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du Gouvernement, est venue donner une conférence exceptionnelle à Sciences Po, dans le cadre du programme PRESAGE

Le thème de cette conférence était  » Reccherche et action publique : travailler ensemble pour faire avancer les Droits des femmes »

Sexonomics — le 16/10/2012

Ré-écoutez la conférence de Paul Seabright

La guerre des sexes n’est pas irrémédiable. Chercheur turbulent, Paul Seabright réfute ceux qui tiennent la différence entre les hommes et les femmes pour une fatalité inscrite dans l’évolution. Il conteste également ceux qui nient tout conditionnement biologique dans l’inégalité dont pâtissent encore les femmes malgré d’indéniables efforts en faveur de la parité. Refusant tout manichéisme, Paul Seabright lance une offensive de charme. Analysant l’accouplement des punaises de lit aussi bien que les comportements des conseils d’administration, ce professeur de sciences économiques nous invite a un fantastique voyage de la préhistoire jusqu’aux compétitions actuelles imposées par l’économie de marché. Pour lui, les ressorts de l’échange entre sexes ne peuvent être compris et déchiffrés qu’en observant le passé le plus lointain. Traversant avec brio le temps et les disciplines – biologie, sociologie, anthropologie, il démontre que les hommes et les femmes ont toujours su, au cœur des conflits, faire équipe et pourraient utiliser cette capacité pour favoriser aujourd’hui la coopération et l’égalité entre les sexes.

HIDE / SEEK: difference and desire in American portraiture — le 12/06/2012

Jonathan Katz, curator of the exhibition

Hide/Seek: Difference and Desire in American Portraiture opened on October 30th, 2010 at the Smithsonian National Portrait Gallery in Washington, D.C. as the first major American exhibition to highlight sexual difference in American portraiture. Although originally greeted with praise, one month after opening day the show came under attack. The Catholic League, a right-wing political group, Virginia Representative Eric Cantor, and now Speaker of the House John Boehner launched a targeted attack on a video work by David Wojnarowicz entitled “A Fire in My Belly” — a piece that included 13 seconds of ants crawling on a crucifix. House Speaker Boehner and Representative Cantor threatened the Smithsonian Institution with cuts to their budget for displaying a work they deemed blasphemous and on November 30th, 2010, Smithsonian Secretary G. Wayne Clough removed the video from the gallery.

In response to this act of censorship, hundreds of museums, galleries, and cultural institutions around the world organized protests, discussions, lectures, and screened Wojnarowicz’s film at events, in window displays, and in galleries.

Finally, in a grand statement of support, the Brooklyn Museum in New York and the Tacoma Art Museum in Tacoma, Washington stepped up to host the exhibition in its entirety. Opening November 18th in Brooklyn and in March of 2012 in Tacoma, Hide/Seek will continue to create waves and conversation and HIDESEEK.org will continue to document this pivotal moment in American history.

The Political of Belonging: Intersectional Contestations — le 01/06/2012

Ré-écoutez la conférence de Nira Yuval-Davis

This presentation presents a theoretical framework with which to examine issues of identity and belonging as well of various hegemonic political projects of belonging, such as citizenship, nationalism, religion and cosmopolitanism, using Intersectionality theoretical approach as a major methodological tool to deconstruct and destabilize them.

Égalité femmes-hommes et partage du pouvoir économique — le 06/03/2012

Ré-écoutez le colloque GDF Suez-PRESAGE

A l’occasion de la Journée Internationale des Femmes, Valérie Bernis, Directrice Générale Adjointe de GDF SUEZ, vous invite à participer au colloque :« Égalité femmes – hommes et partage du pouvoir économique » qui se tient à Sciences Po, le 6 mars 2012 à dès 8h30 (27 rue Saint-Guillaume, 75007 Paris) en Amphithéâtre Boutmy.

Ce colloque, organisé par PRESAGE, Programme de Recherche et d’Enseignement des Savoirs sur le Genre, s’inscrit dans le cadre du partenariat signé avec GDF Suez en septembre 2011. Son but est de faire progresser la recherche sur le genre et de diffuser les savoirs

Égalité professionnelle et parentalité : le pacte introuvable ? — le 07/02/2012

Ré-écoutez la conférence de Brigitte Grésy

L’inégal partage du temps parental et des tâches domestiques constitue le noyau dur de l’inégalité professionnelle car le mouvement de déspécialisation des rôles continue de se faire en sens unique : très fort pour les femmes qui sont entrées en masse, depuis les années 70, sur le marché du travail, très faible pour les hommes dans leurs incursions dans la sphère privée. La recherche de l’égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités familiales et professionnelles pose la question de la participation des pères salariés au travail domestique et au soin des enfants, ce qu’on appelle plus précisément, en Europe, le « care ». Elle s’inscrit dans un contexte économique et social en pleine mutation qui transforme les enjeux liés à la parentalité.

BEAUTY PAYS: Why Attractive People Are More Successful — le 02/02/2012

Ré-écoutez la conférence de Daniel Hamermesh

BEAUTY PAYS points out that human beauty is scarce and as such affects outcomes in various markets, including for jobs, spouses and loans. It discusses massive amounts of evidence on the impacts of beauty in these markets examines whether the better treatment of beautiful people arises because they are more productive, or because of discrimination; and it discusses the merits of offering legal protections to bad-looking people.

Autour de l’ouvrage « La plus belle histoire des femmes » — le 24/01/2012

Ré-écoutez la conférence de Michelle Perrot autour de La plus belle histoire des femmes (Seuil, 2011, co-écrit avec S. Agacinski et N. Bacharan)

Le groupe « Genre et politique » de l’AFSP poursuit ses activités en 2012 autour d’un séminaire de recherche. Animé par deux politistes, ce séminaire se présente comme un espace de réflexion interdisciplinaire. Son objectif est de constituer une communauté de chercheur-e-s mobilisé(e)s par des problématiques de genre ; il est aussi de créer une synergie par la confrontation de recherches actuelles, qu’elles soient menées par des doctorant(e)s, des jeunes chercheur(e)s ou des chercheur(e)s confirmé(e)s, tant en France qu’à l’étranger. La dimension comparative étant essentielle à la conception du séminaire, celui-ci s’efforcera d’internationaliser les rencontres et les thématiques.

L’adoption et les invraisemblances du genre — le 17/01/2012

Ré-écoutez la conférence de Bruno Perreau

L’adoption établit une filiation sans lien biologique entre parents et enfants. Elle constitue ainsi une résistance potentielle au phénomène de biologisation qui caractérise le droit de la famille depuis 1972 en France. Pourtant, l’adoption rend également hommage à la filiation biologique en cherchant à faire « comme si » les parents adoptifs étaient aussi les géniteurs (réécriture de l’état civil de l’enfant, durée de l’agrément de 9 mois, etc.). Avec l’adoption, c’est donc la dimension fictive de toute filiation qui se trouve posée. La croyance en la vérité du droit a toujours nécessité une certaine vraisemblance des pratiques sociales. Dans un contexte de réification du patrimoine bioéthique et, partant, de l’identité nationale, cette vraisemblance cède désormais le pas à une forme de ressemblance voire de similitude. La transmission est ainsi réduite à une forme d’assimilation. Comment penser les rôles parentaux dans un tel contexte et ses nombreuses invraisemblances du point de vue du genre? Cette conférence analysera les débats sur l’homoparenté, l’adoption internationale, la monoparenté et la pluriparenté.

The Europeanization of Gender Equality Policies: A Discursive-Sociological Approach — le 07/12/2011

Ré-écoutez la conférence de Maxime Forest

A travers la présentation de la démarche, du champ couvert et des apports de cet ouvrage collectif, le premier consacré aux politiques d’égalité femmes-hommes sous le double éclairage de l’analyse des politiques publiques du genre et des études européennes, cette présentation entend faire dialoguer ces deux champs d’études. Cela, pour mieux se saisir d’un objet commun : l’impact de l’UE sur la formulation et la mise en œuvre des politiques d’égalité femmes-hommes dans l’Europe élargie, ainsi que d’un paradoxe fréquemment mis en évidence : celui d’une divergence accrue des dispositifs législatifs et institutionnels sous l’effet de l’européanisation. A

Femmes et espaces publics en Arabie Saoudite — le 03/11/2011

Ré-écoutez la conférence d’Amélie Le Renard

Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite, est caractérisée par une séparation entre hommes et femmes plus accentuée que partout ailleurs. Cependant, certaines Saoudiennes sont devenues de plus en plus visibles dans la ville par leurs styles de vie mobiles, professionnels et consuméristes. Quels sont les enjeux politiques et sociaux de l’accès des Saoudiennes aux espaces publics ? Comment s’approprient-elles les espaces ségrégués qui leur sont octroyés ? De quelle manière ces nouveaux styles de vie transforment-ils les normes de genre et les hiérarchies sociales imbriquées de genre, classe et nationalité ? Dans quelle mesure ce processus ouvre-t-il la voie à des protestations des Saoudiennes contre les obstacles qui limitent leur champ des possibles ? Telles sont les questions qu’abordera cette conférence.

What happens to family life when the gender revolution matures? — le 13/09/2011

Ré-écoutez la conférence du Pr. Gosta Esping Andersen

The first stages of the revolution of women’s roles fostered declining fertilityfewer marriages, and considerable marital instability with heightened divorce risks. What we are beginning to see, as the revolution matures, is a clear u-turn in terms of all three keyscomponents of family formationespecially led by the vaguard of of women’s role change.

Aux origines de l’inégalité entre les sexes : une pensée du monde — le 24/05/2011

Ré-écoutez la conférence de Françoise Héritier

Le constat historique et ethnologique est sans appel. Il n’a pas existé et il n’existe pas de sociétés humaines fonctionnant sur la base de l’égalité entre les sexes. Au contraire, on relève en tous lieux, outre les traces visibles de l’infériorité de statut qui en résulte, la marque dans les esprits d’une « valence différentielle des sexes »,laquelle non seulement dresse la liste des caractères (aptitudes supposées, comportements, émotions…) classés comme d’essence masculine ou féminine qu’elle oppose, mais de plus accorde la prééminence à ceux qu’elle classe comme masculins. Respect et considération d’un côté, mépris et dénigrement de l’autre sont les marques sociales qui accompagnent ce classement. L’universalité de ce modèle conduit à penser que, comme la prohibition de l’inceste (à laquelle il est lié) il s’agit d’un système intellectuel global d’appréhension du réel, qui fut établi dans les temps de la préhistoire, au Paléolithique, pour penser le monde et fonder une société humaine viable. Modèle (de pensée) archaïque dominant, il a été transmis de génération en génération jusqu’à nous. On cherchera ici à expliquer pourquoi et comment nos lointains ancêtres l’ont mis en place, les raisons de sa force qui expliquent sa transmission aisée, les aggravations qui l’ont transformé en absolue domination masculine, et, pour finir, fondées sur les fragilités inhérentes aux observations originelles, les raisons qui militent pour estimer possible sa progressive et universelle disparition.

Repenser l’autonomie, réinventer le féminisme — le 19/04/2011

Ré-écoutez la conférence d’Éléonore Lépinard

Depuis plusieurs décennies, les mouvements féministes occidentaux se sont focalisés sur la question de l’égalité des sexes. Cet objectif a été poursuivi parfois au détriment d’autres valeurs, pourtant elles aussi centrales au projet féministe, telles que la liberté ou l’autonomie des femmes. Pourtant, dans les conflits qui traversent les mouvances féministes contemporaines (port du voile, prostitution, sexualité, travail, émancipation démocratique), la question de l’autonomie apparaît centrale… et souvent vexatoire. A partir d’une analyse de la controverse lancée par Susan Moller Okin dans son fameux essai « Is Multiculturalism Bad for Women ? », il s’agit de repérer les différentes figures de l’autonomie proposées par les théories féministes libérales, postmodernes et postcoloniales, et leurs implications pour la construction d’un sujet féministe collectif viable. Et si repenser l’autonomie c’était l’avenir du féminisme ?

Comprendre les discriminations entre les femmes et les hommes — le 14/04/2011

Ré-écoutez la conférence de la Semaine de la Recherche

Les discriminations de sexe sont ancrées dans nos sociétés. Comment expliquer la persistance de ce phénomène dans des économies capitalistes qui se développent au sein d’un espace démocratique ? Comment les combattre ? Que peuvent les politiques publiques ? Françoise Milewski et Hélène Périvier présentent l’ouvrage collectif qu’elles ont coordonné et qui vient de paraître aux Presses de Sciences Po : « Les discriminations entre les femmes et les hommes ». Il réunit les approches théoriques et empiriques de chercheurs-es issus-es d’horizons divers : philosophie, économie, droit, sociologie, sciences politiques, psychologie, etc.

La contradiction démocratique d’une société sexuée — le 20/10/2010

Ré-écoutez la conférence de Geneviève Fraisse

Geneviève Fraisse repère les lieux où sont pensés les sexes, dans leur tension, leur décalage, leur disparité, au regard du contemporain démocratique. La démarche qu’elle propose est à l’inverse des interrogations critiques sur l’identité et la définition : il ne s’agit pas de dire ce qu’il en est du sexe et du genre, mais de déceler ce qui surgit dans la pensée quand égalité et liberté révèlent des enjeux sexués dans la politique et la création, l’économique et le corps, la pensée et l’agir.

Les ambivalences du féminisme dans la crise du capitalisme : entre marchandisation, protection sociale et émancipation — le 27/05/2010

Ré-écoutez la conférence de Nancy Fraser

Nancy Fraser présentera ses dernières réflexions sur les perspectives du féminisme dans le cadre de la crise actuelle du capitalisme néolibéral. En se fondant sur les théories des relations entre le marché et les institutions sociales, elle élargit les analyses du conflit entre marchandisation et protection sociale en intégrant un troisième axe : l’émancipation. Le triptyque ainsi constitué permet de surmonter les ambivalences du féminisme, dont les réflexions ont été souvent instrumentalisées par le néolibéralisme triomphant. La réappropriation d’une protection sociale définie par des objectifs démocratiques donc participatifs, non hiérarchiques donc non oppressifs, ouvre ainsi la voie à la définition d’une nouvelle politique féministe.

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